Norvège 2037: « The Fortress », la série choc qui prédit notre futur isolé et chaotique!

Photo of author

By Robert MICHAUD

La Norvège en Forteresse : Anticipation Dystopique et Réalité Fusionnent dans « The Fortress »

La Nouvelle Série aux Accents Prophétiques

Dans un monde secoué par les crises en chaîne, une série télévisée norvégienne cristallise l’anxiété collective. « The Fortress », primée au festival Séries Mania 2023, peint une Norvège repliée sur elle-même derrière des murs impénétrables afin de se protéger des émeutes, guerres et pandémies qui ravagent le globe. Avec une diffusion prévue sur Canal+ dès septembre, cette fiction d’anticipation explore les dangers du nationalisme exacerbé à travers le prisme de personnages interconnectés luttant pour la survie dans un environnement isolé mais pas insensible aux menaces extérieures.

Contexte Crépusculaire

La Vision d’une Société CloisonnéeEn 2037, face à des catastrophes écologiques et économiques incessantes ainsi qu’à la pression croissante des réfugiés fuyant l’enfermement européen, la Norvège – dernier bastion habitable grâce à ses ressources hydrocarbures – fait le choix radical de fermer ses frontières. Une décision inspirée par la crise migratoire du milieu des années 2010 et incarnée avec véhémence par son Premier ministre au sein de la série.

Anticipation ou Prémonition ?Conçue avant même que notre monde ne connaisse le Covid-19, « The Fortress » a su intégrer naturellement ce fléau mondial dans sa trame narrative complexe. L’intrigue suit Esther Winter (Selome Emnetu), employée gouvernementale confrontée à un double défi : assurer l’autosuffisance alimentaire derrière les remparts nationaux tout en faisant face à une nouvelle menace virale affectant tant les élevages marins que la population humaine.

Enjeux Humains et Politiques

Des Personnages Face Au DésarroiÀ côté d’Esther Winter figurent Charlie (Russell Tovey), veuf britannique dont la femme est tragiquement désignée comme vecteur initial du bacille mortel par erreur ; Ariel, jeune conseillère politique ; ou encore Grieg Amund Heyerdahl (Tobias Santelmann), leader charismatique adepte d’un isolationnisme sévère.

Réflexions Actuelles RéverbéréesLoin d’être simplement divertissant ou anxiogène selon vos propensions personnelles devant l’avalanche info médiatique globale actuelle , « The Fortress » engage aussi le spectateur dans une introspection critique : jusqu’où peut aller l’autarcie? Quelles sont les limites morales lorsqu’on sacrifie liberté contre sécurité? Peut-on vraiment ignorer notre interdépendance internationale?

Bilan Critique

Avec sa narration palpitante doublée d’une analyse pertinente concernant nos sociétés démocratiques tentées par l’isolement forcé pour contrôler leurs destinées incertaines , « The Fortress » réussit son pari haut-la-main : celui non seulement de captiver mais également de provoquer discussion et débat longtemps après avoir coupné votre poste TV . Malgré quelques phases moins intenses rythmiquement parlants ,la création reste consistante jusqu’à son terme sans verser outre mesure dans un pessimisme gratuit .

Disponible sur myCANAL avant sa première officielle télévisuelle , il semblerait bien que cette production nordique grimpe rapidement au rang des incontournables séries dystopiques aux côtés d' »Occupied », « Years and Years » ou encore ce bon vieux classiquier qu’est sans aucun dout nul autre que… Black Mirror .