Révélations Choc sur l’Écran: Le Combat Méconnu d’Annie Ernaux et les Coulisses Jubilatoires du « Petit Baigneur »

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By Robert MICHAUD

Un regard sur le passé : « L’Événement » et les souvenirs d’un tournage iconique

La France face à ses tabous : « L’Événement », une plongée dans la douleur du choix

Le film L’Événement, diffusé ce soir à 21h10 sur France 2, ne se contente pas de revisiter un chapitre sombre de l’Histoire de la condition féminine en France. Acclamé par son Lion d’or remporté à la Mostra de Venise, le long-métrage s’ancre profondément dans la réalité crue et sans concession des années 60 où Annie Ernaux, future Prix Nobel de littérature 2022, doit affronter sa grossesse non désirée. Une époque où contraception et avortement étaient loin d’être des droits acquis pour les femmes.

Entre censure sociale et recherche effrénée d’une liberté

Dans cette société puritaine fin 1963, une sexualité hors mariage pouvait stigmatiser définitivement une femme. Le film suit minutieusement, presque cliniquement, le décompte dépresseur des semaines qui contraignent Annie Ernaux a chercher désespérément une issue clandestine pour interrompre sa grossesse. Audrey Diwan réussit avec brio à traduire l’intensité foudroyante du livre original en images poignantes et séquences claustrophobiques.

Mémoires cinématographiques : Lumière sur Le petit baigneur

En contraste avec cet univers intime féminin bouleversant traité dans L’Événement, on redécouvre également des moments plus légers mais tout aussi emblématiques du septième art français durant cette période charnière. En effet, c’était en 1967 que Louis De Funès faisait briller son talent comique dans Le petit baigneur. Le succès commercial accompagnant ce film n’a fait que confirmer son statut légendaire au sein du cinéma hexagonal.

Nostalgie autour d’une scène culte

La propriété Rossignol est restée gravée dans les mémoires comme étant le théâtre d’une célèbre scène mettant aux prises un tracteur rebelle avec De Funès. Derrière ces anecdotes charmantes réside toute une communauté liée par leur participation anecdotique mais historique au film ; notamment certains musiciens locaux dont Lucky — Jean-Luc Salgues — qui garde précieusement ces instants passés aux côtés de géants du cinéma français comme autant de reliques inestimables.

Ces deux oeuvres illustrent parfaitement comment le cinema peut servir tantôt à mettre en lumière les combats societaux silencieux ou méconnus – tel que celui menées par Annie Ernaux – tantôt à se remémorer avec tendresse certaines parenthèses enchantées contribuant elles aussi au riche patrimoine culturel français.